L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) vient de publier une étude assez étonnante.Les bouteilles en verre contiennent plus de microplastiques que les bouteilles en plastique !
Oui, vous avez bien lu.
Cette découverte, rendue publique le 20 juin 2025, remet complètement en question nos croyances sur les contenants en verre. Mais je vous rassure tout de suite, l’eau reste largement épargnée !
🔍 L’étude qui change la donne : ce que révèle l’ANSES
Les chiffres qui font froid dans le dos
L’étude menée par Iseline Chaïb, doctorante au laboratoire de Boulogne-sur-Mer, a analysé différentes boissons vendues en France. Les résultats sont stupéfiants.
Pour les sodas, bières et limonades :
- Bouteilles en verre : jusqu’à 100 particules de microplastiques par litre
- Bouteilles en plastique : 5 à 50 fois moins de contamination
- Canettes métalliques : également moins contaminées
Ces résultats bousculent complètement nos idées reçues ! Jusqu’ici, on pensait que les contenants en plastique relarguaient des microplastiques, contrairement aux bouteilles en verre.
D’où viennent ces microplastiques dans le verre ?
Vous vous demandez donc sûrement comment c’est possible ? En tout cas, c’est la première chose que je me suis demandé lorsque j’ai appris cela 😅 !
La réponse va probablement vous surprendre : ce sont les capsules métalliques qui posent problème ! Plus précisément, c’est la peinture qui recouvre ces fameuses capsules.
Concrètement, voici ce qu’il se passe :
❌ Lors du stockage, les capsules frottent entre elles
❌ Ces frottements créent des micro-éraflures invisibles à l’œil nu
❌ La peinture se détache sous forme de particules microscopiques
❌ Ces particules contaminent ensuite la boisson lors de l’embouteillage
Les scientifiques ont d’ailleurs confirmé cette hypothèse : les microplastiques trouvés dans les boissons ont exactement la même composition et la même couleur que la peinture des capsules !
🌊 Bonne nouvelle : l’eau reste votre meilleure alliée !
L’eau, grande gagnante de cette étude
Voici LA bonne nouvelle que vous attendiez tous : l’eau minérale et l’eau de source sont largement épargnées par cette contamination !
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- Sodas/bières en verre : jusqu’à 100 particules par litre
- Eau en bouteille de verre : 4,5 particules par litre
L’eau divise la contamination par 20 minimum ! Donc même si l’eau en bouteille de verre a aussi une capsule métallique, elle s’en sort mieux que les autres boissons.
Pourquoi l’eau résiste si bien ?
Cela peut s’expliquer par :
🔹 Nature chimique : l’eau pure est moins « agressive » que les sodas acides
🔹 pH neutre : contrairement aux sodas, l’eau n’attaque pas les capsules
🔹 Temps de contact : peut-être moins de manipulation lors de l’embouteillage
💡 L’info cool : le vin aussi s’en sort plutôt bien, même dans les bouteilles en verre avec bouchon traditionnel. Plutôt sympa pour les amateurs de vins 😉.
📊 Les autres boissons : un tableau contrasté
Les plus contaminées (à éviter si vous voulez limiter votre exposition)
Ces quatre boissons sont à éviter au maximum pour limiter votre exposition. Alors je sais, ça va faire des malheureux, mais c’est pour votre santé :
- Bières en verre : jusqu’à 96 particules par litre
- Colas : autour de 33 particules par litre
- Limonades : environ 28 particules par litre
- Thés glacés : près de 26 particules par litre
Le paradoxe du plastique
Qui aurait cru que nos bouteilles en plastique tant décriées s’avéreraient moins contaminées que le verre ? 🤯
Cette découverte ne signifie pas pour autant qu’il faut se jeter sur le plastique ! N’oublions pas que :
- Le plastique pose d’autres problèmes environnementaux majeurs
- Les microplastiques dans l’eau en bouteille plastique existent aussi (étude de janvier 2024 : jusqu’à 240 000 particules par litre selon certaines recherches !)
- L’impact à long terme reste préoccupant
⚠️ Microplastiques et santé : ce qu’il faut savoir
Les risques potentiels
Les scientifiques restent prudents quant aux effets de l’ingestion de microplastiques, mais voici ce que l’on sait aujourd’hui :
Effets prouvés chez l’animal :
- Inflammation du système digestif
- Perturbation de la flore intestinale
- Présence dans différents organes
Chez l’humain :
- Détection dans le sang, les poumons, le placenta
- Risques potentiels d’inflammations et de stress oxydatif
- Impact des additifs chimiques contenus dans les plastiques
➡️ L’ANSES reste mesurée :
« Il n’est pas possible de dire si les quantités trouvées présentent un risque pour la santé. »
Pourquoi ? Parce qu’il n’existe pas encore de seuil de dangerosité établi pour les microplastiques.
🛠️ Solutions
Des solutions scientifiquement prouvées
L’ANSES a mené une expérimentation rigoureuse pour tester l’efficacité de différentes méthodes de nettoyage des capsules.
Protocole expérimental : Les chercheurs ont utilisé des bouteilles en verre stérilisées, remplies d’eau filtrée exempte de microplastiques, puis ont testé trois conditions d’encapsulation différentes.
Résultats de l’étude :
| Condition | Traitement appliqué | Particules/litre | Réduction |
|---|---|---|---|
| Témoin | Aucun traitement des capsules | 287 | – |
| Test 1 | Soufflage d’air comprimé | 106 | -63% |
| Test 2 | Soufflage + rinçage eau filtrée + alcool | 87 | -70% |
Conclusion scientifique : Cette expérimentation démontre qu’un simple nettoyage préventif des capsules permet de réduire significativement la contamination en microplastiques. Les résultats suggèrent que la majorité des particules proviennent effectivement de résidus de peinture présents à la surface des capsules lors du stockage industriel.
Ce que peuvent faire les industriels
Il en est de la responsabilité des industriels de mettre en place des solutions évitant ces contaminations :
- Modifier les conditions de stockage des capsules
- Changer la composition des peintures utilisées
- Intégrer une étape de nettoyage dans la chaîne de production
- Développer de nouveaux types de bouchons
🏠 Que faire en attendant ? Nos conseils pratiques
L’eau reste votre meilleure alliée hydratation ! Voici nos recommandations :
✅ Continuez à boire de l’eau (les niveaux restent faibles)
✅ Variez les sources : robinet, bouteilles plastique, bouteilles verre
✅ Privilégiez l’eau du robinet (souvent 2000 fois moins émettrice de CO2 !) traitée par un système de filtration
✅ Investissez dans une gourde réutilisable en inox ou verre
Et bien sûr :
🔹 Limitez les sodas en bouteille de verre (de toute façon, c’est mieux pour la santé !)
🔹 Privilégiez les canettes pour les boissons gazeuses occasionnelles
🔹 Choisissez les briques pour les jus et thés glacés
Gardez le cap sur l’hydratation !
Cette étude de l’ANSES nous rappelle une chose importante : la science nous réserve encore des surprises !
Mais retenons l’essentiel :
✅ L’eau reste peu contaminée quel que soit son contenant
✅ Les solutions existent pour réduire cette contamination
✅ Continuer à bien s’hydrater reste la priorité n°1
✅ La recherche avance pour mieux comprendre ces enjeux
Dois-je arrêter de boire de l’eau en bouteille de verre ?
Pas de panique ! L’eau en verre reste très peu contaminée (4,5 particules/L).
Cela dit, c’est peut-être le bon moment pour passer à l’eau du robinet bien filtrée :
– Zéro microplastique des capsules
– Impact carbone divisé par 2000 vs bouteilles
– Économies de dingue (genre 300€/an en moins !)
– Plus de corvée de courses avec des packs d’eau
Les bouteilles en plastique sont-elles finalement meilleures que le verre ?
C’est plus nuancé ! Pour les microplastiques des capsules, oui. Mais le plastique pose d’énormes problèmes environnementaux. Le choix dépend de vos priorités.
Pourquoi le verre contient-il plus de microplastiques que le plastique ?
C’est à cause de la peinture des capsules métalliques qui s’écaille pendant le stockage. Le plastique n’a pas ce problème spécifique des capsules.
L’eau du robinet est-elle plus sûre ?
Niveau microplastiques, souvent oui ! Mais l’eau du robinet peut avoir d’autres contaminants selon ta région : chlore, nitrates, pesticides, calcaire… Notre conseil ? Filtrez l’eau de votre robinet !
Y a-t-il un vrai danger pour ma santé ?
L’ANSES reste prudente car pas de seuil établi. Les études continuent. Alors nous ne pouvons pas nous avancer sur ce sujet pour l’instant.
