Eau potable : une eau pure et sans danger ?

En France, nous nous demandons rarement ce qui définit l’eau potable et s’il y a des potentiels dangers à en consommer ou non. En effet, nous vivons dans un pays où la quasi totalité de la population a accès à une eau potable, donc nous la consommons sans vraiment nous en inquiéter. Mais, l’eau potable est-elle pure ? Et est-elle sans danger ? C’est ce que nous allons aborder dans l’article de ce jour.

Eau potable : qu’est-ce que c’est ?

Définition & Contexte

L’eau potable est une eau qui est propre à la consommation, c’est-à-dire qu’elle respecte un seuil réglementaire concernant la présence d’agents contaminants. En France, 99% de la population bénéficie d’eau potable. Le 1% restant représente ainsi 300000 personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable de manière continue et sécurisée. Au niveau mondial, ce sont plus de 700 millions de personnes qui n’en n’ont pas accès, soit 9%.

Critères de potabilité

Mais quels sont les critères permettant de dire qu’une eau est potable ou non ? Je vais m’appuyer ici sur les 63 critères de potabilité en France, mais il se peut que de légères variations soient pratiquées en fonction du pays ou de la région du monde. Ces critères sont généralement regroupés en 5 catégories :

• Absence d’agents pathogènes : l’eau potable ne doit contenir aucun germe de type bactéries, parasites et virus.
• Paramètres physico-chimiques : les caractéristiques de l’eau tels que le Ph de l’eau (entre 6,5 et 9), sa température, sa dureté ou encore sa conductivité sont contrôlés. Des composants présents dans l’eau tels que les ions, le potassium, les sulfates ou encore les chlorures, doivent, quant à eux, ne pas dépasser un certain seuil. La teneur en potassium, par exemple, ne doit pas dépasser 12 mg/l et celle des sulfates doit être inférieure à 250 mg/l d’eau.
• Faible présence de substances indésirables : la présence de nitrate, de fluor et de pesticide dans l’eau ne doivent pas dépasser un certain seuil. Pour le nitrate, il ne doit pas dépasser 50 mg/l d’eau, tandis que le fluor ne doit pas dépasser 1,5 mg/l d’eau.
• Absence de substances toxiques : la présence de micropolluants (arsenic, chrome, hydrocarbures, etc) doit respecter un seuil de l’ordre du du millionième de gramme par litre d’eau, du fait de la forte toxicité de ceux-ci.
• Paramètres organoleptiques : des critères de confort sont également à prendre en compte, tels que la couleur, l’odeur et le goût de l’eau ; ceux-ci devant être agréables pour le consommateur.

En outre, l’eau potable présente un certain taux de minéraux (calcium, magnésium, etc).

Des dangers préoccupants

Malgré tout, l’eau potable, qu’elle soit du robinet ou en bouteille, fait face à plusieurs problématiques sanitaires.

Eau du robinet

L’eau du robinet fait de plus en plus souvent parler d’elle, pour cause de contamination d’ordre divers. À l’heure actuelle, il y a une urgence sanitaire quant à ce sujet, ce qui est pour le moins inquiétant.

• Présence de polluants chimiques : des études révèlent que l’eau du robinet est polluée par des pesticides, des résidus médicamenteux ou encore des PFAS (que l’on appelle les polluants éternels). Si vous souhaitez en savoir davantage sur le sujet, je vous invite à lire mon article sur la pollution de l’eau, où j’aborde plus en détails ces points, et notamment les dangers de la présence des PFAS dans notre eau.
• Chlore et trihalométhanes : le chlore est nécessaire à la désinfection de l’eau, notamment face aux bactéries et virus. Cependant, certains de ses sous-produits dont les trihalométhanes (THM), qui apparaissent suite à une réaction chimique, peuvent, en cas de présence trop importante, causer des problèmes sur notre santé. En effet, le chloroforme, par exemple, est classé comme potentiellement cancérigène. En outre, le chlore peut également laisser une odeur désagréable et un mauvais goût à l’eau.
• Contaminations ponctuelles : parfois, l’eau du robinet peut également subir toute sorte de contaminations dû, par exemple, à des fortes pluies (contaminations microbiologiques) ou encore à des canalisations trop vieilles (contaminations aux métaux lourds).

Eau en bouteilles

Malheureusement, l’eau en bouteille, supposée être plus pure que l’eau du robinet, connaît également des désagréments.

• Une eau pas si pure : l’eau en bouteille n’est pas soumise aux même règlementations que l’eau du robinet, puisque, supposée être naturellement pure, elle n’a pas besoin de traitement chimique. Pourtant, il est arrivé que l’eau en bouteille présentaient des agents pathogènes. En outre, de nombreuses marques pratiquent des traitements avant la mise en bouteille, puisqu’elles savent que l’eau n’est pas si sûre que ça. Cela amène donc à se poser des questions… Si vous voulez approfondir le sujet, j’ai récemment publié un article sur les eaux minérales !
• Un contenant en plastique : le contenant de l’eau en bouteille pose lui aussi problème. En effet, qu’il s’agisse d’un point de vue écologique (empreinte carbone et pollution) ou d’un point de vue santé (résidus de plastique), rien ne va lorsqu’il s’agit de consommer une eau dans du plastique ! N’hésitez pas à découvrir mon article sur 5 raisons d’arrêter l’eau en bouteille, si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet.

Solutions et alternatives pour une eau saine

Aujourd’hui, il est plus important que jamais de trouver des solutions face à ces problèmes, puisque, vous l’aurez compris, la qualité de l’eau potable n’est plus satisfaisante.

• Systèmes de filtration de premier niveau : pour commencer, vous pouvez opter pour des alternatives simples, telles que l’utilisation de bâtons de charbon, de billes de céramique, ou encore, en optant pour une carafe filtrante. Il faut savoir que ces solutions sont surtout efficaces pour améliorer le goût et l’odeur de l’eau. Concernant les contaminants, ces alternatives permettent tout de même un premier niveau de filtration, bien que moins efficaces que celles que nous verrons par la suite.
• Systèmes de filtration performants : pour une efficacité optimale, vous pouvez opter pour des solutions dont la performance n’est plus à démontrer, telles que des purificateurs par UV, des osmoseurs inverses ou des filtres à gravité. Avec de tels systèmes, une plus large gamme et un taux plus élevés de contaminants sont neutralisés. Pour une efficacité accrue, vous pouvez également combiner plusieurs systèmes.
• Bouteilles en verre : si malgré tout vous préférez opter pour une eau en bouteille, alors je vous invite à vous tourner vers l’achat de bouteilles en verre. En plus de diminuer votre empreinte carbone, vous évitez également de mettre votre santé en jeu.

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